Arrêt du tabac : La dépendance à la nicotine - mythe ou légende ?

La réalité sur la complexité de la dépendance au tabac

La Haute Autorité de Santé (HAS) persiste à promouvoir l'idée que la nicotine est le principal responsable de la dépendance au tabac. Cette notion, perpétuée par des intérêts éloignés du bien-être des patients, conduit à des recommandations médicales dépassées. Des études, notamment celles de l'INSERM, révèlent que la dépendance au tabac est bien plus complexe, englobant des aspects psychologiques et sociaux que la nicotine seule ne peut expliquer. Contrairement à la cocaïne ou à la morphine, la nicotine ne crée pas cette dépendance intense. Si c'était le cas, les "nicotinomanes" achèteraient de la nicotine pure, comme d’autres achètent de la cocaïne plutôt que de mâcher des feuilles de coca.

En tant qu'hypnothérapeute, j'ai accompagné des centaines de fumeurs au cours des dix dernières années. Les témoignages de ces personnes ont rapidement suscité mes doutes sur ce sujet, et mes observations se sont confirmées au fil de ma pratique. Les personnes que je reçois confirment que l'hypnose les libère sans stress, sans compensation et sans cette prétendue dépendance physiologique, donc sans difficulté d'ordre physique.

L'approche par hypnose, soutenue par une vaste méta-analyse (Chockalingam, 1992), surpasse toutes les autres méthodes. Cependant, comme pour toute pratique, le succès dépend du praticien. Vous pouvez donner les meilleurs ingrédients du monde à un chef qui n’a de chef que le nom ; ces bons ingrédients ne produiront qu'un plat médiocre. L’hypnose est un instrument puissant, mais il faut savoir s’en servir.

Il est temps de changer de croyance et de briser cette chaîne de désinformation qui, à mon avis, ne fait que maintenir les fumeurs dans la dépendance. Les fumeurs ne sont pas des "nicotinomanes". Ils méritent une vérité basée sur des preuves et une approche qui respecte leurs besoins réels. Aujourd'hui, bien que l'hypnose ait prouvé son efficacité, validée par la science et de nombreux témoignages, la Haute Autorité de Santé (HAS) ne reconnaît toujours pas l'efficacité de l'hypnose pour l'arrêt du tabac. Les traitements recommandés en première intention restent les substituts nicotiniques et les médicaments comme la varénicline et le bupropion pour les patients fortement dépendants (Haute Autorité de Santé).

La dépendance psychologique

Les études montrent que la nicotine peut jouer un rôle chez certaines personnes et dans certaines conditions, mais ce n’est jamais la nicotine seule. Même dans ce cas, c’est la nicotine mêlée à d'autres produits en combustion dans la cigarette. Fumer est un comportement influencé par des composantes psychologiques, sociales, habituelles et émotionnelles. L'acte physique de fumer, les rituels associés, les contextes sociaux et les émotions souvent fortes liées au fil du temps à l’acte de fumer, contribuent tous à cette dépendance.

L'acte de fumer devient souvent indissociable de diverses activités quotidiennes et émotions, ce qui en fait une habitude profondément ancrée. Les fumeurs peuvent associer le tabagisme à la détente, aux interactions sociales ou même à des moments spécifiques de la journée. Ces associations créent une dépendance psychologique distincte de l'addiction physique à la nicotine, qui, d’expérience (dix ans d’accompagnement de l’addiction et de l’arrêt du tabac en cabinet, j'insiste), est extrêmement rare, voire inexistante.

Conclusion

Comprendre ces nuances est crucial pour une approche efficace de l'arrêt du tabac. Plutôt que de se concentrer sur cette idée simpliste de dépendance à la nicotine, il est essentiel de considérer les multiples facettes de l'addiction pour enfin offrir des solutions complètes et durables.

Pour aller plus loin, vous pouvez consulter cet article.

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