​​​​​​​ADDICTION — Comment éviter les pseudo-spécialistes de l’hypnose à Grenoble

ADDICTION — Comment éviter les pseudo-spécialistes de l’hypnose à Grenoble

— et tout particulièrement dans le domaine de l’addiction —
Analyse de la fausse expertise et des incohérences navrantes

L’hypnose thérapeutique, à Grenoble comme ailleurs, attire de plus en plus de personnes en quête d’un accompagnement sérieux pour l’addiction, le stress ou l’anxiété.
Mais elle attire aussi, du fait de sa popularité actuelle, son lot de gugus autoproclamés “spécialistes”, persuadés qu’il suffit de s’improviser praticien pour se donner un statut gratifiant — et surtout pour monnayer une pratique qu’ils ne maîtrisent pas.

Comme dans tout domaine en expansion, on voit émerger une majorité de praticiens sérieux, sincères, engagés, et… quelques hâbleurs : des personnes plus orientées business qu’accompagnement, parfois psychologiquement instables, et souvent incapables de discerner la gravité de leurs incohérences.


Cet article a un double objectif :
protéger les Grenoblois (et les autres ????) à la recherche d’un accompagnement réel
montrer concrètement comment repérer les incohérences dans un discours thérapeutique

Parce que lorsqu’on est professionnel depuis longtemps, ces failles sautent très vite aux yeux.
Mais lorsqu’on est simplement une personne en quête d’aide, ce n’est pas si simple…

Pour illustrer cela, je m’appuie sur des exemples réels, tirés d’un site grenoblois dédié à “l’addiction et l’hypnose”.
Les phrases sont citées mot pour mot, suivies d’une analyse simple et factuelle.


1. Erreurs scientifiques très grossières : premier signal d’alerte

Phrase citée :
« Les glandes surrénales situées dans l’hypothalamus vont sécréter de l’adrénaline… »

Pourquoi c’est grave :

  • Les glandes surrénales ne sont pas dans le cerveau, mais au-dessus des reins.

  • L’hypothalamus n’a aucun lien anatomique avec les surrénales.

  • Cette confusion montre non seulement une absence de connaissance de base, mais surtout une tentative maladroite de se donner une “autorité scientifique” à coups de mots savants mal placés.

Dans le domaine des addictions, comprendre le système nerveux est un plus.
Mais une erreur aussi grossière montre, au-delà de l’incompétence, une tentative évidente de manipulation.


2. Définition de l’addiction vague et extrêmement réductrice

Phrase citée :
« La dépendance arrive parfois à prendre le dessus sur le plaisir. C’est ce qu’on appelle une addiction. »

Pourquoi c’est faux :
L’addiction n’est pas “une dépendance qui prend le dessus”.
C’est un trouble neurocomportemental complexe : vulnérabilités biologiques, mémoire émotionnelle, contexte familial, circuits dopaminergiques…
Cette définition simpliste révèle une incompréhension totale du phénomène, en décalage complet avec le ton pseudo-scientifique employé ailleurs.


3. Promesses de guérison avec l’hypnose

Phrase citée :
« Comment soigner les addictions avec l’hypnose ? »

Ce que cela implique :
Qu’une addiction se “soigne” avec l’hypnose — ce qui est faux.
L’hypnose n’est pas un instrument médical.
Elle accompagne, explore, transforme, réorganise des mécanismes inconscients…
Mais elle ne “soigne” pas au sens médical du terme.

Un praticien sérieux le dit clairement.
Un pseudo-spécialiste, lui, joue sur les mots.


4. Les effets obscurs et magiques de l’hypnose

Phrase citée :
« L’hypnothérapie vous aide à soigner les addictions en coupant l’envie et le plaisir de consommation… »

Pourquoi c’est opaque :
L’hypnose ne “coupe” rien mécaniquement.
L’envie dépend du système dopaminergique, du stress, du vécu, du contexte.
Présenter cela comme un automatisme est au mieux naïf, au pire malhonnête.

Phrase citée :
« … voire même d’installer une sorte de dégoût envers l’addiction. »

Pourquoi c’est dangereux :
Le “dégoût” n’est ni standard, ni automatique, ni souhaitable.
Dans de nombres cas, c’est même contre-productif.
Et puis, “une sorte de dégoût”, c’est quoi exactement ? Un dégoût light ? Un dégoût en kit ?
???? Ce type de formulation relève du marketing, pas de la thérapie.


5. Traitements inadaptés : faux, dangereux, irresponsables

Phrase citée :
« Les médecins peuvent prescrire des antipsychotiques pour bloquer l’action de la dopamine. »

Pourquoi c’est irresponsable :

  • Les antipsychotiques ne sont pas un traitement de l’addiction.

  • Ils ne “bloquent” pas la dopamine de cette manière.

  • Ce genre de phrase trahit une méconnaissance profonde de la médecine et de l’addictologie.
    Et surtout : un praticien qui n’est pas médecin n’a rien à dire sur les prescriptions médicales.


6. Incohérence linguistique : copier-coller mal digéré

Phrase citée :
« What is an addiction ? »

Pourquoi c’est suspect :
Une page francophone avec un titre anglais isolé signale souvent :
→ un copier-coller,
→ une traduction automatique,
→ un manque de soin,
→ bref : un contenu bricolé.

Rien à voir avec un travail thérapeutique sérieux.


7. Mélange information / publicité

Phrase citée :
« Prenez rendez-vous dès maintenant pour la gestion de vos addictions. »

Problème :
Insérer une incitation commerciale au milieu d’un discours pseudo-scientifique détruit la crédibilité.
Et au passage, “gestion de vos addictions”, ça sonne presque comme une offre bancaire

Un article sérieux ne mélange jamais information thérapeutique et prospection commerciale.


8. L’autohypnose réduite à une “simple relaxation”

Phrase citée :
« L’autohypnose est considérée comme une méthode de relaxation poussée. »

Pourquoi c’est absurde :
Personne qui connaît réellement l’hypnose n’assimile l’autohypnose à de la relaxation.
C’est factuellement faux.
L’autohypnose mobilise des états internes profonds, parfois puissamment émotionnels.Dans mes formations d’auto-hypnose, j’intégrais un module de relaxation à côté, pour que les stagiaires puissent également profiter des vertus de la relaxation.

Confondre les deux, c’est un signe de méconnaissance totale du sujet.


9. Généralisation excessive

Phrase citée :
« Les pratiques addictives peuvent toucher tout le monde à tout moment. »

Pourquoi c’est inexact :
Non.
Il existe des profils vulnérables, des prédispositions, des traumatismes, des contextes particuliers.
Dire “tout le monde, tout le temps” est une formule creuse — typique d’un texte de remplissage.


En résumé : les 5 signaux rouges d’un pseudo-spécialiste à Grenoble

  1. ❌ Erreurs scientifiques élémentaires

  2. ❌ Définitions floues ou simplistes

  3. ❌ Promesses magiques (“couper l’envie”, “dégoût automatique”)

  4. ❌ Mélange d’information et de publicité

  5. ❌ Confusion totale entre hypnose, médecine et psychologie


Conclusion

Avant de choisir un hypnothérapeute, faites comme pour votre voiture ;) ou votre cœur :
vous ne la confieriez pas au premier venu sous prétexte qu’il a un joli logo sur sa porte.
Vous cherchez quelqu’un de compétent, stable, expérimenté… pas un bricoleur.

Alors, quand il s’agit de parler à votre inconscient, faites encore plus attention.
C’est un espace précieux, profond, sensible — pas un terrain d’expérimentation.

Prenez le temps de lire, d’écouter, de ressentir si la personne en face est alignée, humaine, claire.
Parce qu’en hypnose, comme en thérapie, ce qui sonne faux au départ peut finir par faire des dégâts.

Mon conseil simple : prenez le temps et lisez VRAIMENT les sites et les avis.

Grégory
— Hypnose Grenoble & Meylan

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