Guérir la relation mère-fille : un cadeau pour moi… et pour ma fille.

La relation mère-fille est un des nœuds souvent rencontré en thérapie. En plus de 10 ans d’accompagnement dans mes cabinet d'hypnose à Grenoble ou à Meylan, j’ai rencontré tant de femmes dont les souffrances prenaient racine dans ce lien. Cette relation est souvent le point de départ, ou la toile de fond, de nombreuses souffrances : anxiété, manque d’estime de soi, perfectionnisme, troubles du comportement, dépendance affective, colère rentrée, sentiment d’injustice… Elle est rarement neutre. Elle est fondatrice.

Et tant que cette relation n’est pas *vraiment* apaisée — parce que parfois, on croit qu'elle l'est — elle continue d’agir en soi, et parfois contre soi, malgré soi.

Mais elle agit aussi dans vos propres relations avec vos enfants.

  • Je peux lui demander, sans le vouloir, de m’aimer à la place. De combler mes manques. De réparer mes blessures...


_-_ 1. L’amour inconditionnel… très conditionné

Beaucoup de femmes ont grandi avec l’idée qu’une mère « aime forcément ». Et pourtant, l’amour reçu a parfois été mêlé à des attentes, du contrôle, de la culpabilité, de la rivalité inconsciente, ou à l’inverse, à de l’absence, du silence ou de la froideur.

Il s'agit de dénouer les nœuds d'un amour complexe, confus, et pourtant parfois viscéralement présent.

Et si je n’ai pas reçu un amour simple — de l'amour, tout simplement — comment pourrais-je l’offrir à mon tour ?


_-_  2. Des loyautés invisibles

Une fille qui a souffert avec sa mère, même de façon totalement injuste, peut néanmoins rester profondément loyale. Inconsciemment, elle protège cette mère en minimisant sa douleur, en prenant sur elle, ou en reproduisant des schémas. Et nous avons tous, également, des loyautés familiales inconscientes.

Guérir, c’est parfois « trahir » un système qui a tenu debout malgré les souffrances. Cela demande beaucoup de courage. C’est le prix de la liberté — et de la possibilité d’une relation nouvelle, plus juste, avec sa propre fille.


_-_  3. Ce que la mère n’a pas reçu, elle le réclame parfois à sa fille

Une mère blessée peut attendre de sa fille qu’elle remplisse des fonctions qui ne lui appartiennent pas : consoler, rassurer, caliner, valoriser, exister pour elle. Cela crée des rôles inversés, où l’enfant devient un soutien émotionnel.

Des femmes qui peuvent, sans le vouloir, attendre de leurs filles ce qu’elle attendait de leurs mères.

Alors il s'agit aussi de rétablir les places. Chacune doit reprendre ce qui lui appartient. Et la fille pourra redevenir… une enfant.


_-_  4. Transmission intergénérationnelle

Les blessures maternelles ne viennent pas de nulle part. La mère a, elle aussi, été une fille. Elle a, elle aussi, porté un héritage, souvent silencieux.

On travaille a interrompre la chaîne.

Rompre la chaîne, ce n’est pas forcément rejeter. C’est pouvoir choisir de transmettre autre chose.


_-_  5. Guérir cette relation change tout

Quand une femme fait la paix avec cette histoire, elle ne guérit pas seulement pour elle-même. Elle ouvre un nouveau chemin pour ses propres enfants — et ses filles en particulier — pour ses relations futures, pour sa liberté intérieure.

Elle redevient femme. Vraiment .Entière. Aimante. Présente.


En hypnothérapie, on peut explorer ces dynamiques en profondeur, sans pour autant revivre la douleur, mais en redonnant du sens, en réécrivant la place de chacun(e), et en apaisant ce qui continue à résonner dans le présent.

Faire la paix avec sa mère — ou guérir la mère intérieure — c’est sans doute l’un des plus beaux cadeaux que l’on puisse se faire… et le plus beau cadeau que l’on puisse faire à sa fille.

Une dernière chose…

Si je parle ici de la relation mère-fille, ce n’est surtout pas pour stigmatiser les femmes. Bien au contraire.

C’est parce que, dans ma pratique depuis plus de 10 ans, je rencontre surtout des femmes qui ont le courage d’interroger leur histoire, de faire face à leurs blessures, et de chercher à transformer ce qu’elles transmettent.

Beaucoup d’hommes souffrent aussi, bien sûr. Mais — sans faire de généralité — ils consultent moins, se remettent parfois moins en question, ou arrivent plus tard sur ce chemin.

Alors à toutes ces femmes que j’ai accompagnées :
je sais, grâce à vous, que cette démarche est une force.
Et tout le monde ne la fait pas.

Cette lucidité, cet engagement, ce courage… sont une promesse magnifique pour l'avenir.

Grégory

Hypnose
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