Hypnose thérapeutique et croyances sur le « travail de fond »
Changer : un verbe d’action.
Parler : un verbe de réflexion.
Hypnose thérapeutique et croyances sur le « travail de fond »
Une croyance persistante circule encore largement autour de la thérapie :
l’idée selon laquelle l’hypnose servirait principalement à soulager, tandis que le véritable « travail de fond » se ferait essentiellement par la parole.
Cette croyance est fréquente chez les personnes qui me contactent pour une séance d’hypnose.
Certaines me disent, presque mot pour mot :
« Là, ça ne va vraiment pas. J’ai besoin d’être soulagé. Une fois que ça ira mieux, je pourrai continuer mon travail de fond. »
Sous-entendu : un travail thérapeutique essentiellement verbal.
Le travail par la parole : utile, mais en surface
Au début d’une séance d’hypnose, nous travaillons effectivement avec la partie consciente, par la parole.
C’est une étape nécessaire.
Mais la parole reste un travail de surface.
Parler permet de réfléchir, de comprendre, de mettre du sens.
C’est précieux.
Mais comprendre n’est pas encore transformer.
Avec le temps, certaines personnes qui ont beaucoup travaillé par la parole développent même une forme d’habitude :
chercher, analyser, expliquer… parfois davantage que changer.
Il arrive alors qu’en creusant à la surface, on aperçoive quelque chose de ce qui se joue en profondeur.
Un aperçu. Une intuition. Une hypothèse.
Mais voir n’est pas faire bouger.
Et avec des mots, nous ne sommes jamais totalement sûrs de ce que nous avons trouvé :
avons-nous vu, cru voir, ou simplement compris intellectuellement ?
L’hypnose : un accès direct au travail de fond
Pour explorer réellement les profondeurs, il faut un autre véhicule.
Un moyen d’accéder aux espaces inconscients, là où se construisent les automatismes, les réactions émotionnelles, les schémas anciens.
Ce véhicule, c’est l’hypnose thérapeutique.
Il en existe d’autres approches, bien sûr.
Mais l’hypnose, je la connais. Je la pratique depuis de nombreuses années.
Et je sais à quel point elle est performante pour remettre en mouvement ce qui, jusque-là, résistait.
Le changement rapide est-il durable ?
Une autre croyance persiste :
si le changement est rapide en hypnose, alors il ne pourrait pas être durable.
C’est souvent l’inverse.
Quand quelque chose a réellement bougé en profondeur,
il devient difficile — voire impossible — de le remettre exactement à sa place d’avant.
Le vrai risque de l’hypnose n’est pas que « ça ne dure pas ».
Le vrai risque, c’est de changer.
De changer vraiment.
Et parfois, de changer rapidement.
Changer plutôt que rassurer
Il arrive que l’on se rassure avec un travail long.
Un travail qui donne le sentiment d’avancer, sans bouleverser grand-chose.
Cela permet d’avoir la bonne conscience de celui qui « travaille sur lui »,
et de repérer, de temps en temps, de petites améliorations suffisantes pour se dire que ce n’est pas vain.
Mais ce n’est pas toujours un travail de transformation.
Si vous venez en hypnose pour aller mieux, vous avez raison.
Mais sachez ceci :
l’hypnose ne se limite pas à un soulagement passager.
Elle ouvre surtout la possibilité d’un changement durable.
Et cela implique, parfois, de prendre le risque de ne plus rester exactement le même.
Bonne journée
Grégory